Comment pourrais-je exprimer en quelques mots
Ce que ressent mon c½ur, en ce jour de liesse ?
Je saluerai d'abord la fée, l'enchanteresse,
Qui a tout préparé afin que tout soit beau,
Et que du poids des ans on oublie le fardeau.
Je veux parler d'Hélène, mon rêve éveillé,
Celle par qui je suis depuis longtemps charmé :
Et presque quarante ans ne font rien à l'affaire :
La voir sourire est toujours une première.
Ma gratitude aussi à vous, qui composez
Ce cénacle au sein duquel j'aime à rêver :
Ceux qui me sont unis par le sang, par le c½ur,
Et ceux dont l'amitié rend cet instant meilleur.
Mais si mon c½ur se sent aujourd'hui triomphant,
Je le dois avant tout à mes petits-enfants :
Lisa, Léa, Colin, Raphaël et Robin,
Incessante promesse de beaux lendemains.
C'est mon enfance qui en chacun d'eux revit.
Leurs émerveillements sont les miens, et leurs cris
De joie me font aussi tressaillir d'allégresse.
Leurs pleurs même me font l'effet d'une caresse.
Et c'est bien grâce à eux que, snobant la vieillesse,
J'ai pu, sans habit vert, plus d'une fois goûter
Au miel délicieux de l'immortalité.
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