Où je déploie les fastes de ma rhétorique
En l'honneur des deux égéries de cette fête:
On aura reconnu et Nicole et Alberte
D'aucuns m'ont dit : ici le mieux est de se taire...
Face à de tels sommets, ton art est délétère !
Et pourtant embouchant la conque d'Amphitrite
Je tenterai pour moi de dire vos mérites
Toutes deux cordons bleus, danseuses émérites,
De celles qui toute une soirée ont la frite;
De Jean-Marc de Philou, les zélées sectatrices
Ou plutôt dirons nous, les fidèles complices
Au grand jeu de la vie, au grand jeu de l'amour
Celui que l'on connaît une fois pour toujours
Mais, dans cette perfection coutumière,
Chacune a toutefois sa touche singulière.
L'une, toute à la joie d'être à son tour grand-mère,
D'un rousseauiste nouveau-né n'est pas peu fière.
L'autre cultive l'ambition peu ordinaire
D'exceller, non pas dans la langue de Molière,
Mais dans celle de Dante, et, illico presto,
Ne dit plus désormais Au revoir, mais Ciao !
Je ne veux certes pas comparer vos mérites:
Il est vain d'opposer Vénus à Aphrodite !
Sous deux noms différents, la même vénusté,
Et devrais-je ajouter, même vivacité
Mieux vaut vous enrôler sous la même bannière:
Celle de l'amitié, à toutes deux si chère,
Et qui flotte magnifiquement, ma parole,
Aussi bien Place de Lenche qu'à Peyrolles.
Donc, saluant en vous et l'art et la manière,
Et en vous présentant nos v½ux les plus sincères
Nous disons de tout c½ur, « Joyeux anniversaire »!
Jo la flèche
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